Dissolution de la Fédération de 2026
Un avis publié dans le Journal de Québec, le 14 octobre 2025, annonce la dissolution prochaine de la Fédération des associations de familles du Québec (FAFQ), longtemps connu, avant 2015, comme la Fédération des familles-souches du Québec (FFSQ). Des chèques ont été transmises aux associations membres le 13 novembre dernier, la fédération redistribuant ainsi ce qu’il reste de ses avoirs.
Rappelons que la Fédération est d’abord née en 1983 du désir de deux associations, les Langlois et les Lemieux, d’unir leur force pour un rassemblement de famille. L’idée de créer un secrétariat commun a dès le début attiré trois autres associations, les Asselin, les Dion et les Cloutier. Les associations de familles se sont alors multipliées dans la foulée de cette décision. Une douzaine étaient déjà membres à la fin de 1983. Il s’en ajouta 15 en 1984, 12 en 1985, 18 en 1986 et ainsi de suite.
Un bilan paru dans La Souche, ancien bulletin de liaison de la fédération, établissait à 184 le nombre d’associations membres de la fédération en 2007, tout juste à la veille du quatre centièmes anniversaires de Québec. Mais, il s’en est en réalité ajoutées 271 à partir de 1983, 87 ayant déjà cessé leurs activités en 2007. Alors que certaines associations sont devenues quasiment permanentes, notamment celles de grosses familles comme les Roy, les Gagnon, les Ouellet-te, les Dion, les Caron, les Cloutier, les Lemieux, les Chouinard, les Mercier, les Morin, les Dionne, les St-Pierre, les Bérubé ou les Tremblay, plusieurs n’ont duré que le temps de mener un projet spécifique, la tenue d’un grand rassemblement des descendants d’un même ancêtre ou la parution d’un dictionnaire généalogique. D’autres associations ont duré longtemps sans réussir à regrouper beaucoup de monde, parfois parce que le bassin des porteurs du nom était plutôt modeste.
Depuis une dizaine d’années, le nombre total d’associations a diminué et la fédération n’en comptait plus elle-même que 72 en 2025. Ce n’est pas rien. Mais, ce n’est pas non plus le facteur qui a le plus influencé le choix de dissoudre la fédération à l’occasion de son assemblée générale annuelle en mai 2025. En réalité, les besoins de base qui ont généré la création d’un secrétariat commun en 1983 ont progressivement perdu de leur importance, à cause notamment des moyens techniques dont disposent maintenant les associations grâce aux technologies de l’information. En matière de généalogie, la recherche a également beaucoup évolué avec l’apparition d’entreprises spécialisées, ce qui peut même affecter les sociétés de généalogie présentes en région. On est loin des premiers temps alors que les bénévoles devaient travailler sur des dactylos et reproduire des bulletins sur des photocopieuses. Les chercheurs couchaient les résultats de leurs recherches par des écrits à la main alors que l’on travaille le plus souvent maintenant sur un micro-ordinateur.
Personnellement, je suis devenu président de la fédération en 2017 après en avoir été successivement le secrétaire (2012-2015) puis le vice-président en 2016. Mon mandat au conseil d’administration aurait dû se terminer en 2019-2020, mais la pandémie nous a obligé à modifier quelque peu les règles de la fédération. Disons en gros qu’il n’y avait pas bousculade pour me remplacer ou même seulement se joindre à notre conseil d’administration. Il faut dire aussi que la décroissance de l’organisation a été accompagnée de petits « déplaisirs » (perte de la subvention gouvernementale, déménagements du local à deux reprises, licenciement des employés, fermeture définitive du local), sans compter les effets de la pandémie, ce qui n’attiraient nullement de nouveaux volontaires. Gérer des problèmes administratifs, ce n’est pas ce qui motive habituellement à faire du bénévolat. Cela dit, les associations qui veulent durer dans le temps ne dépendent pas de la fédération mais plutôt des personnes qui continuent de s’y impliquer activement et auxquels nous sommes tous redevables.
Michel Bérubé, président sortant, 15 novembre 2025
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